Tuesday, February 23, 2010

Si les étatsunisiens sont gras, c'est peut-être pas à cause de leurs coutûmes, mais de leurs industrie

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This one too.

Les "habitudes alimentaires" d'un peuple ne changent donc pas seulement par un changement visible des choix, mais aussi par un changement préalable d'ingrédients d'un produit industriel préfabriqué. Ce que c'est passé aux EEUU.

ni beurre, ni margarine: "Bregott"

Attention: pub!

Le produit, normalement salé ou demisalé, est un mélange de 80% beurre et de 20% huile de colza. Huile à son état naturel, pas modifié comme dans la margarine.

La cuisine suédoise n'est ni états-unisienne, ni française, mais on aime les deux cuisines

Côté crêpes*, on est plus proche des crêpes françaises. On ne les mange normalement ni avec sirop d'érables, ni avec nutella, quoique ça se fait par les gens qui affectionnent ces deux cuisines, mais avec sucre ou confiture ou même confiture et crème, ou autrement réchauffées dans le four avec quelque garniture salée, comme champignons** ou crevettes, et avec de la gruyère.

Côté gaufres, nos gaufres sont plus fines que les gaufres belges, on les mange surtout le 25 mars par un jeu de mots: Vårfrudagen (le jour de Notre Dame) = Våffeldagen (le jour des gaufres). Avec crème et confiture.

Côté matin, on mange plutôt écossais qu'anglais. Ça veut dire gruau plutôt que eggs 'n' bacon. Mais lait ribot, yaourt ou kéfir est tout aussi mangé le matin que le gruau. Généralement avec sucre et cannelle ou - surtout pour le lait fermenté - confiture. À côté ou pour les trop pressés pour manger un plat, on mange tartines, normalement une ou deux salées, de fromage ou charcuterie, avant une de confiture ou deux. Depuis les années cinquante, le jus d'orange ou autre jus est devenu obligatoire pour les Vitamines C. Thé ou, surtout, café allongé donnent vigueur aux sommeilleux.

Midi, en Suède comme en Allemagne, mais pas au Danemark, on mange chaud et salé. Danemark prend plus légèrement trois tartines salées.

Les plats chauds, salées alors. Pizza, spaghetti va de soi depuis les années cinquante.

Comme en Allemagne, on aime les Knödel de pain ou de pommes de terre, en Suède on les fait sur pommes de terre uniquement, soit pré-cuites, soit crues, avant de faire la pâte. Choucroute est par contre réservé pour l'immigration allemande.

Hareng est omniprésent, ainsi que le cochon. Fruits de mer aussi, surtout vers Gothembourg.

Charles XII ayant été chez les Turcs, ayant pris gout pour les dolmas, on les fait en Suède mais en remplaçant les feuilles de vigne avec des feuilles de chou ramollies par pré-cuisson en eau chaude. Kåldolmar, ça s'appelle. Kébab est par contre encore une chose que l'on mange chez les immigrés entrepreneurs, comme en France. Falafel est plus connu chez nous qu'ici, on a plus de palestiniens, je crois, que des maghrébins. Évidemment on mange aussi chinois.

Hans-Georg Lundahl
la clairière, Paris II
23/II/2010

*La pâte:
n*(1 œuf + 1 dl farine + 2 dl du lait)
(evtm sucre, sel, evtm la beurre fondue mélangée déjà à la pâte avant la poêle)

**Champignons veut chez nous surtout dire, soit champignons de Paris, coulemelle et semblables - reconnaissables comme les comestibles sur les lamelles en marron -, soit girolles, le troisième étant la cèpe.

La fausse morille est déconseillée et peu consommée, puisque toxique en soi, et le risque qu'elle le demeure même après ébullitions et rinçages. En Finlande, on recommande toujours les ébullitions et rinçage et la consommation après. Les finlandais sont plus hardis pour prendre des risques que nous les suédois. La vesse de loup perlée (qui n'est pas hallucinogène, à différence d'une variété mexicaine) on enseigne comment le distinguer d'une jeune amanite, mais on l'évite si on n'est pas mycologue. Coprin chevelu prend trop de soin pour la consommation rapide pour la plupart de temps. Tous ça est enseigné dans l'école primaire.